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ABLATOM, la technologie qui déshabille la matière

18 septembre 2017

PULSALYS, la Société d’Accélération du Transfert de Technologies de Lyon Saint-Etienne annonce la signature du contrat de transfert de la technologie LIBS à la société ABLATOM, spin-off de l’Institut Lumière Matière (ILM, Université Claude Bernard Lyon 1 / CNRS) fondée en 2017 par Florian Trichard à Villeurbanne.

De l’image d’une coupe d’organe à la composition de pierres précieuses, en passant par la nature chimique d’une œuvre rupestre, la technologie LIBS – ou Laser-Induced Breakdown Spectroscopy – mise en œuvre par ABLATOM permet de révéler tous les secrets de la matière en fournissant la cartographie multi-élémentaire précise d’un échantillon soumis à l’exploration. Placé non sous les feux des projecteurs mais sous la puissance du faisceau laser, c’est l’échantillon lui-même qui se révèle en émettant sa lumière !

Comment ça marche ?

Brevetée et licenciée à ABLATOM par PULSALYS, la technologie utilisée par la start-up repose littéralement sur l’ablation de la matière conduisant à la détection d’atomes. « C’est véritablement l’arrachement de la matière grâce à l’ablation laser qui permet son analyse élémentaire » explique le chercheur Vincent Motto-Ros, Maitre de Conférences à l’ILM où il a développé la technique LIBS. Appelée aussi spectroscopie de plasma induit par laser, il s’agit d’une technique analytique très performante pour réaliser des analyses de terrain comme sur Mars. Vraie méthode hyperspectrale élémentaire, cette technologie apporte une analyse extrêmement fine d’un échantillon.

ABLATOM veut démocratiser la technologie LIBS

Embrassant à la fois l’analyse géologique, biologique, médicale (par exemple pour déceler la contamination d’un tissu humain) et industrielle (par exemple pour déterminer la distribution des métaux dans des catalyseurs), la technologie proposée par ABLATOM s’annonce prometteuse à plus d’un titre. Ses principaux atouts ? La rapidité – qui permet de passer de 6 mois d’analyse à 1 jour -, la miniaturisation – qui en lieu et place d’un bâtiment dédié exige seulement une paillasse de laboratoire -, et le coût de l’analyse significativement diminué par rapport à une analyse au moyen des techniques traditionnelles. Technologie émergente, l’imagerie LIBS donne ainsi accès à une information nouvelle exploitable pour de nombreuses applications. « De par ses caractéristiques (rapidité, compacité et faible coût), l’imagerie multi-élémentaire devient facile d’accès pour les industriels et tout utilisateur potentiel » souligne Florian Trichard, fondateur d’ABLATOM. Sonnant comme une récompense encourageante, ABLATOM s’est vue décerner le 3ème Prix au salon Matériaux Innovants et Chimie des Matériaux (MICM) en mai 2017.

« L’investissement en maturation de PULSALYS a vraiment permis de développer un système et de lancer le projet dont le potentiel d’application est énorme. Nous sommes en mesure aujourd’hui de répondre à des demandes très spécifiques dans des domaines très variés : industrie, géologie, biomédical, etc… S’agissant d’une technique multi-matériaux encore peu connue, nous travaillons actuellement à la rendre accessible à nous futurs utilisateurs en l’adaptant à leurs besoins. » confie Florian Trichard, Fondateur et Président de ABLATOM.

« La naissance d’ABLATOM est avant tout une belle aventure humaine mettant en scène 3 protagonistes : Vincent Motto-Ros, chercheur à l’origine de l’optimisation de la technologie LIBS, Florian Trichard qui avec son âme d’entrepreneur a très rapidement eu la volonté de créer une startup, et Laëtitia Roux, chef de projet chez PULSALYS qui a su déceler le potentiel de la technologie. La balle est à présent dans le camp de cette nouvelle société pour identifier ses marchés et rayonner dans les multiples domaines qui pourront bénéficier de ses analyses » déclare Sophie Jullian, Présidente de la SATT PULSALYS.

Lire l’interview de Florian Trichard