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ABLATOM : 3 Questions à Florian TRICHARD, Fondateur et Président

6 septembre 2017

Spin-Off de l’Institut Lumière Matière (ILM – UMR5306) fondée en 2017 par Florian TRICHARD à Villeurbanne, ABLATOM SAS est avant tout une belle aventure humaine née de la rencontre d’un chercheur, d’un entrepreneur, et d’une responsable de transfert technologique chez PULSALYS. La signature du contrat d’exploitation entre la Société d’Accélération du Transfert de Technologies de Lyon Saint-Etienne et la start-up ABLATOM en juin 2017 permet désormais à cette dernière de vendre ses prestations. Technologie émergente, l’imagerie LIBS donne ainsi accès à une information nouvelle exploitable pour de nombreuses applications.

3 Questions à Florian TRICHARD, Fondateur et Président d’ABLATOM

Comment avez-vous vécu le démarrage du projet ABLATOM ?

FT : J’ai eu deux rôles à assumer en simultané au départ, celui d’ingénieur maturation via mon contrat de 12 mois et très rapidement celui de porteur du projet entrepreneurial incubé …et cette double responsabilité fut un peu compliquée à gérer. La maturation technique s’est très bien passée mais l’incubation fut plus délicate. En effet lorsque l’on débute on ne peut être considéré comme un PDG avec 20 ans d’expérience. Avec le recul je reconnais que ce fut très formateur mais j’avoue que je l’ai parfois difficilement vécu.

En quoi PULSALYS a principalement aidé à l’émergence du projet et quel a été personnellement votre moteur ?

FT : L’apport de 35K€ a vraiment permis de développer un système et de lancer le projet …qui n’aurait probablement jamais vu le jour. Le nouveau contrat de collaboration entre ABLATOM et l’ILM permet de continuer ensemble le développement spécifique des méthodes et de la technique en fonction des problématiques et des besoins clients. L’équipe est actuellement hébergée provisoirement au sein de l’équipe de Monsieur Phillipe Dugourd (ILM) dans le bâtiment ISA du site CLEA et rattachée juridiquement à l’ILM où se trouve le siège de la société.

Mon principal moteur a été l’envie de trouver des solutions alors qu’il existait des systèmes insuffisamment robustes. Je me suis toujours senti appartenir au monde industriel, et en voyant Vincent pousser une technologie aussi intéressante nous avons vite eu un but commun !

Quelle est aujourd’hui votre stratégie pour développer la technologie ABLATOM ?

FT : Il s’agit d’une technique multi-matériaux encore peu connue donc l’idée est de balayer large et de positionner ABLATOM comme un laboratoire d’analyse qui propose une nouvelle technologie. Notre souhait est d’arriver à instaurer une récurrence de nos prestations pour l’analyse des atomes, à savoir la réception des échantillons, leur analyse, le traitement des données et le rapport d’analyse élémentaire. Nous n’émettons aucune décision applicative qui engage notre responsabilité, en revanche nous apportons toute notre expertise sur l’analyse et l’interprétation des résultats LIBS.

La démarche va être d’identifier les acteurs qui ont besoin de nous, sachant que l’on est capable de répondre à des demandes très spécifiques dans des domaines très variés (industrie, géologie, biomédical, etc.). Une première étape consiste donc à aider les potentiels utilisateurs à identifier leurs besoins. Notre stratégie de communication va être de s’adresser à la communauté scientifique à travers des salons professionnels. A terme, en fonction du marché, on pourra réfléchir au processus d’industrialisation, mais l’ambition de l’industrialisation est encore précoce. Enfin, on pourrait aussi par la suite prétendre à faire du contrôle qualité, mais ce n’est pas non plus l’objectif actuel. Notre objectif est aujourd’hui de vendre notre expertise pour répondre spécifiquement à des besoins précis.

Le mot du chef de projet

Laetitia ROUX, chef de projet

« L’histoire d’ABLATOM est née de la rencontre entre Vincent Motto-Ros et Florian Trichard au sein de l’ILM, qui a impulsé toute son énergie au projet » observe Laetitia Roux, qui accompagne le projet au sein de PULSALYS depuis ses débuts, rappelant que les deux hommes ont vite sympathisé. « En inventant un système pour placer précisément l’échantillon au bon endroit Vincent Motto-Ros a véritablement sauvé la technologie LIBS qui souffrait d’une assez mauvaise image de par sa difficulté d’utilisation » analyse Laetitia. Selon elle, de par son expérience au contact des grands industriels de la Vallée de la chimie au cours de sa thèse axée sur l’innovation, Florian a toujours eu envie d’entrepreneuriat et l’opportunité autour de l’imagerie LIBS était parfaite.