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Edito de Corinne Lapras et Ghislaine Torres, membres du conseil d'administration de l’incubateur Les Premières AURA

10 November 2021

Un premier Bootcamp dédié aux chercheuses

En France, les femmes représentent presque un chercheur sur 3, un entrepreneur sur 3, 10 % seulement des fondateurs de startups et encore moins (3 %) dans les Deeptechs. PULSALYS s’est rapproché de l’incubateur les Premières AURA pour changer les choses, aider les femmes des sciences et techniques à entreprendre et réussir. Le premier Bootcamp 100 % chercheuses a rassemblé 8 participantes issues des laboratoires de Lyon-Saint-Etienne : 3 journées intenses pour se projeter en entrepreneuse. La vitesse à laquelle elles se sont approprié les enjeux, l’évolution de leur projet et leur enthousiasme prouvent que ce premier Bootcamp a été une vraie preuve de concept. Oui les FEMMES ont leur place dans la DEEPTECH, sous réserve du bon accompagnement !

Car des freins empêchent les femmes de créer des startups pouvant avoir de l’impact et compter dans l’économie : manque de confiance, peur du risque, syndrome d’imposture, manque d’argent (et quand elles en ont, elles n’osent l’utiliser pour un projet personnel), crainte de ne pouvoir concilier leurs vies personnelle, d’entrepreneuse et de chercheuse, limites dans les ambitions. Les femmes se projettent là où elles pensent raisonnablement pouvoir arriver, mais pas là où le marché peut les tirer. Pour lever ces freins, 7 principes ont fondé le Bootcamp :

  1. Entreprendre, c’est plus que de la technique et des outils : le Bootcamp a mis l’accent sur l’humain
  2. Leadership = influence = impact : le bootcamp a aidé à révéler le style de leadership de chacune et à stimuler son ambition pour son projet
  3. La confiance naît de l’action : le programme a favorisé les mises en situation, l’écoute marché, les entraînements...
  4. Les rencontres inspirantes, ça change tout : les participantes ont beaucoup échangé, entre elles, avec des experts et des chercheurs entrepreneurs
  5. Créer de la valeur pour chaque projet : la vocation du Bootcamp était d’emmener plus loin l’ensemble de la promotion, sans esprit de compétition.
  6. Une entrepreneuse isolée est en mauvaise compagnie :  le Bootcamp a initié un premier réseau de soutien pour ces entrepreneuses en devenir
  7. Demain commence aujourd’hui : les participantes ont été confrontées au monde réel de l’entrepreneuriat, avec des interviews utilisateurs et un pitch final devant des experts en innovation.

Les participantes ont découvert le ‘’Push Technologie’’. Une création de startup répond généralement à l’analyse d’un besoin non satisfait sur le marché. On parle de “Pull Marketing”. On analyse le besoin, on propose une offre pour y répondre, on analyse la concurrence et on développe un produit innovant.

Dans le cas des chercheuses, on parle plutôt de Push Technologie. Elles ont développé une technologie et doivent mesurer si celle-ci peut résoudre un problème sans solution et déboucher sur un produit innovant. Les participantes ont compris qu’elles peuvent s’appuyer sur des partenaires (associés, incubateurs) pour étudier les marchés cibles, tester la valeur d’usage du produit ciblé, analyser la concurrence indirecte et s’assurer ainsi que leur techno trouvera son marché. La démarche est plus longue mais peut générer de fortes innovations.

A l’issue du Bootcamp, 100 % des participantes ont pris conscience des ressources disponibles, en elles (confiance en soi) et autour d’elles (écosystème...) et 6 sur 8 ont envie d’aller plus loin et de rejoindre un incubateur. Merci à PULSALYS d’avoir fait confiance aux Premières pour ce premier Bootcamp 100 % chercheuses !